Diététique thérapeutique

« C’est la diététique sous ordonnances »

J’ai développé un large réseau relationnel avec le corps médical dans le cadre du parcours de soins des patients, avec un transfert de tâches aux diététiciens consenti par divers spécialistes, le médecin généraliste, le cardiologue, l’endocrinologue, le chirurgien bariatrique… ce type de prise en charge soins devrait à terme être remboursée par la sécurité sociale, sous certaines conditions. En attendant interrogez vos mutuelles d’assurance complémentaire qui parfois veille à diminuer le reste à charge de leurs adhérents.

Il s’agit de prescrire des règles hygiéno-diététiques adaptées à chaque pathologie et à chacun.

La prise en charge diététique a un intérêt préventif dans certaines pathologies notamment cardio-vasculaires et même curatif dans la mesure où 5 à 10 kg de trop aggravent une hypertension, un diabète, un « mal au dos », une insuffisance cardio respiratoire, des symptômes d’une ménopause. Au contraire quelques kilos de moins diminuent la mortalité du diabétique, font baisser la tension artérielle, régularisent le LDL cholestérol, les triglycérides.

La correction des constantes biologiques est ainsi un bon marqueur d’efficacité

Quelques exemples de réseaux.

C’est ensemble que nous réussissons à faire changer l’approche de la diététique et de la nutrition

Réseau DROMARDIAD COLLECTIF SUD : dans la prise en charge du diabète

Réseau PRE OP : dans la prise en charge de l’obésité des enfants et adolescents

Ma démarche de soins.

Comme dans la diététique du bien portant, elle est bien codifiée et tout à fait personnalisée.

Accueil direct ou idéalement avec un courrier du médecin traitant accompagné du bilan biologique,

Recueil des données du patient, antécédents médicaux, chirurgicaux, histoire de la maladie

Bilan nutritionnel (habitudes alimentaires du patient où son approche psycho comportementale a toujours son importance, estimation des apports alimentaires en quantité et qualité compte tenu de sa pathologie)

Examen clinique, analyse corporelle globale ou segmentaire (de chaque membre) et calcul d’IMC par Bio-impédancemétrie

Diagnostic diététique

Stratégie de soins adoptée avec planification des actions et du suivi à long terme

Je procède à votre information tout au long de votre prise en charge diététique oralement et avec remise des documents écrits

J’envoie un courrier de synthèse à votre médecin traitant.

Les Indications thérapeutiques.

En pratique, dans cette démarche de soins, j’ai pour objectif l’amélioration de vos constantes biologiques, l’atteinte et le maintien de votre poids santé, par la mise en place de règles hygiéno-diététiques de base systématiquement associées à de l’éducation thérapeutique, histoire de vous rendre autonome dans la gestion de votre maladie : il s’agit aussi d’améliorer votre qualité de vie, voire de survie dans certains cas !

Surpoids, obésité

Il ne s’agit plus du surpoids observé chez les bien portants mais de l’obésité pathologique qui peut accompagner d’autres maladies, ou par exemple de la prise de poids lié à un traitement médicamenteux (cortisone, antidépresseurs) ou du surpoids associé un trouble du métabolisme du cholestérol ou du sucre.

La prise en charge diététique est bien entendue globale comme dans les syndromes d’apnées du sommeil particulièrement délétères sur toutes les fonctions somatiques et où la correction du surpoids est quasi « urgente »

La perte de poids est essentielle et il faut maintenir ce bénéfice sur le long terme

Au-delà du problème de poids, il faut donc prendre en considération les retentissements psychologiques de l’obésité, tenir compte des motivations et contraintes du patient.

Les facteurs psychologiques et environnementaux sont souvent décisifs pour la réussite de la prise en charge :

Il faut par exemple identifier :

  • Les antécédents d’obésité familiale, de maladies métaboliques et vasculaires,
  • L’origine géographique qui éclaire sur le contexte socioculturel,
  • L’origine ethnique qui peut orienter vers une prédisposition génétique,
  • Le contexte familial et culturel : habitudes et comportements alimentaires,

L’activité physique est le second élément clé de la prise en charge de l’obésité, entendant par là tous mouvements corporels qui entraînent une augmentation de la dépense d’énergie.

  • favorise la perte de poids et préserve la masse musculaire,
  • augmente métabolisme de base,
  • aide à limiter la reprise de poids,
  • contribue à améliorer la pression artérielle, le cholestérol,
  • participe à la diminution du risque de diabète, de maladies cardio-vasculaires,
  • aurait un effet préférentiel sur la disparition du tissu adipeux abdominal et viscéral.

De plus on observe un effet bénéfique sur le plan psychologique et qualité de vie au même titre que le sommeil ou hygiène corporelle. On peut aussi envisager comme activité physique les déplacements, les loisirs, les activités professionnelles, les tâches ménagères, les activités ludiques.

La prise en charge diététique accompagne aussi obligatoirement, avant comme après, la chirurgie de l’obésité : gastroplastie, by-pass, anneau gastrique, sleeve…

Diabète

Le diabète est une maladie chronique provoquée par un trouble du métabolisme des glucides et caractérisée en permanence par un taux anormalement élevé de sucre dans le sang.

Il existe 3 types de diabète : le diabète de type 1, le diabète de type 2 et le diabète gestationnel.

On dit d’une personne qu’elle est diabétique lorsque son taux de sucre est trop élevé dans plusieurs éventualités :

≥ 1,26 g/L à jeun, constaté à 2 reprises

≥ 2 g/L à n’importe quel moment de la journée, et si symptômes associés : soif importante, envie fréquente d’uriner, amaigrissement.

≥ 2g/L 2 heures après ingestion de 75g de glucose

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune, le pancréas devenant incapable de produire une quantité d’insuline suffisante pour réguler le taux de glucose dans le sang.

Ce type de diabète, anciennement appelé « diabète insulino-dépendant (DID) » ou « diabète juvénile » se développe le plus souvent pendant l’enfance ou l’adolescence, mais peut aussi survenir chez l’adulte. Ce diabète peut être héréditaire.

Les cellules du pancréas, qui fabriquent l’insuline, sont détruites par le système de défense de l’organisme (le système immunitaire). Le pancréas, ayant perdu ses cellules, ne peut plus produire d’insuline.

Normalement, après un repas, quand le taux de sucre (glucose) dans le sang augmente, le corps sécrète de l’insuline. Grâce à cette insuline, le sucre présent dans le sang peut pénétrer à l’intérieur des cellules, pour être stocké et fournir de l’énergie. Ainsi, le taux de sucre dans le sang baisse. Si au contraire, le corps ne secrète pas assez d’insuline, le taux de sucre dans le sang reste trop élevé.

Le diabète de type 2 est la forme la plus fréquente parmi les différents types de diabète. Il se caractérise par un diagnostic plus tardif que dans le diabète de type 1.

Le diabète de type 2 est aussi appelé « diabète gras » car il survient à l’âge adulte et chez des personnes en surpoids ou obèses.

Il existe deux types d’anomalies pour ce type de diabète :

L’insulinorésistance : il s’agit d’une anomalie des effets de l’insuline sur ses tissus cibles tels que le foie et le muscle, ce qui entraîne une résistance de l’organisme à l’action de l’insuline.

Le pancréas continue de fabriquer de l’insuline mais cette dernière est mal utilisée par l’organisme, ce qui ne permet pas au sucre (glucose) d’être bien absorbé par les cellules. On dit alors de la personne diabétique de type 2 qu’elle est « résistante à l’insuline ».

L’insulinopénie : anomalie de la sécrétion d’insuline par le pancréas, qui peu à peu s’épuise et n’est plus capable de produire une quantité suffisante d’insuline.

Quels sont les principaux facteurs qui favorisent l’apparition de ce type de diabète ?

  • L’obésité, notamment abdominale
  • L’hérédité
  • La sédentarité
  • L’âge
  • Les habitudes alimentaires
  • Les antécédents de diabète gestationnel

Le diabète gestationnel se définit comme un trouble de la tolérance au sucre conduisant à une hyperglycémie, qui est découverte pour la première fois pendant la grossesse.

Après l’accouchement, la glycémie peut redevenir normale ou le diabète peut persister.

Ce diabète peut également récidiver à chaque grossesse ou même en dehors de toute grossesse.

C’est pour cette raison que la glycémie doit être contrôlée 3 mois après l’accouchement, puis annuellement et à chaque nouvelle grossesse. Le diabète gestationnel concerne moins d’1 femme sur 10.

La prise en charge diététique du diabète :

L’insulino-résistance est la conséquence d’une dysrégulation des rapports entre les métabolismes lipidiques et glucidiques et d’une perturbation des échanges entre le tissu musculaire et le tissu adipeux. L’alimentation doit être normale en glucides et contrôlée en lipides, associée à l’activité physique, pour agir sur l’insulino-résistance.

L’efficacité d’une l’alimentation adaptée et la pratique d’une activité physique régulière et du contrôle du poids a été largement démontrée.

L’objectif pondéral doit être réaliste, individualisé et être défini au regard de l’histoire pondérale. Il faut tenir compte également d’une éventuelle résistance à l’amaigrissement liée à la maladie, aux traitements, à la génétique, aux régimes restrictifs successifs.

Cholestérol et maladies cardio-vasculaires

L’organisme fabrique la majeure partie du cholestérol, car il a un rôle important dans l’organisme : il rentre en jeu dans la constitution des membranes des cellules, la fabrication des hormones (progestérone, œstrogènes, testostérone.),

la vitamine D, essentielle pour la solidité des os …mais encore dans la digestion, l’immunité

 

Néanmoins, un excès de cholestérol est néfaste. C’est en particulier un excédent en cette lipoprotéine de basse densité (appelée aussi LDL, de l’anglais « Low Density Lipoprotein ») qui est mauvais, car elle entraîne une calcification croissante des artères.

En effet, le LDL est canalisé par le biais de certaines protéines de transport vers les cellules, et va s’y incruster, un peu comme du calcaire et peut donc rétrécir le calibre de l’artère.

Le « bon » cholestérol (HDL) quant à lui, agit comme une sorte de colonne de nettoyage, il va nettoyer nos artères de ces « mauvais » dépôts lipidiques qui seront transportés vers le foie pour y être dégradés. Il est donc important que l’équilibre dans l’organisme tourne toujours en faveur du bon cholestérol HDL.

Nos habitudes alimentaires ainsi que nos comportements peuvent augmenter le taux de mauvais cholestérol dans le sang.

Mais c’est un trouble métabolique héréditaire ou acquis qui stockera trop de cholestérol dans les parois artérielles, pouvant conduire à des manifestations inflammatoires, l’athérosclérose et les maladies cardiovasculaires (AIT, accident ischémique transitoire, AVC accident vasculaire cérébral, angor, infarctus.

MICI : maladies inflammatoires chroniques du colon et de l’intestin
  • Ballonnements, constipation, ventre gonflé, sont des symptômes fréquents gênants et …déprimants. Il s’instaure alors un travail en réseau avec le gastro-entérologue devant des lésions particulièrement multiples : diverticulose, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique… qui ont chacune des prescriptions hygiéno diététiques particulières…
Intolérances et allergies alimentaires
  • Lactose, gluten, arachide… sans doute les cas particuliers nécessitant la mise en place d’un régime strict, avec communication de listes d’aliments autorisés ou interdits, éducation nutritionnelle adaptée pour acquérir son autonomie et une bonne observance de traitement.

     

Chirurgie bariatrique : sleeves, bypass.
  • La chirurgie bariatrique est indiquée par décision collégiale, prise après discussion et concertation pluridisciplinaires (accord professionnel), chez des patients adultes réunissant l’ensemble des conditions suivantes :

    En première intention chez des patients avec un IMC ≥ 40 kg/m2 ou bien avec un IMC ≥ 35 kg/m2 associée à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie (notamment maladies cardio-vasculaires dont HTA, syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil et autres troubles respiratoires sévères, désordres métaboliques sévères, en particulier diabète de type 2, maladies ostéoarticulaires invalidantes, stéatohépatite non alcoolique) ;

    En deuxième intention après échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant 6-12 mois, en absence de perte de poids suffisante ou en absence de maintien de la perte de poids.

    La prise en charge diététique, qui s’appuie sur les objectifs diététiques fixés avec le patient, doit se concevoir en 3 temps (avant la chirurgie, en péri- opératoire, en postopératoire) et sera à la fois thérapeutique afin de maintenir ou de restaurer un bon état nutritionnel, informative et éducative afin d’éviter ou de limiter les complications post opératoires, qu’elles soient d’ordre nutritionnel (dénutrition, carences en vitamines et minéraux, perte osseuse, etc.), digestif (nausées, vomissements, ballonnements, etc.) ou autre (par exemple les lithiases oxalocalciques).

    Le diététicien fera preuve d’une posture éducative à chacune des étapes de cette prise en charge.  La prise en charge diététique et nutritionnelle doit être formalisée et s’inscrit dans le parcours de soins du patient. »

Maigreur et dénutrition

Alimentation plaisir et prescriptions ou ordonnances ne vont en général pas de pair.

Pour vous aider à mieux vivre votre situation ou votre maladie, il est possible :

  • D’identifier les aliments plaisir malgré les contraintes médicales : colon irritable, anti-dépresseurs
  • Pallier aux vomissement des suites d’opérations : anneau gastrique, sleeve, bypass
  • Combler les carences et varier l’alimentation liquide ou allergènes (gluten, lactose).
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T.C.A : troubles du comportement alimentaire
  • C’est un domaine difficile où je me forme actuellement et où l’analyse psycho comportementale trouve sa meilleure application : par exemple l’anorexie et la boulimie relève principalement d’un rapport troublé à l’alimentation et aux sensations alimentaires intriquées de problèmes familiaux.Ma démarche est de rétablir un rapport serein à l’alimentation dans le cas d’un travail pluridisciplinaire (médecin traitant, psychothérapeute, kinésithérapeute). Mon approche psycho comportementale comporte écoute active, travail autour des émotions, et toujours éducation nutritionnelle.

    Cette alliance thérapeutique bienveillante, solide, basé sur la confiance et le respect mutuel, permettra aux patients de retrouver confiance en sa guérison.